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La marée rythme mes jours. Les infimes et infinis mouvements de l’eau, des herbes et de la lumière jouent leur musique silencieuse, les rochers vénérables (je commence à les appeler chacun par leur nom) font leur contrepoint. Les harmoniques sont sans fin.
Dans le dessin viennent des écritures de galets, d’écoulements, de vent, de courant et des scintillements. Je m’aventure.
Pas de poème. Ce lieu me cloue le bec et la plume. Cela viendra un jour, sans prévenir.
Le temps est obstinément bleu, mon visage cuit, je bois la lumière et prolonge l’errance le soir.
Hier, Daniel a réparé le chauffe-eau. Première douche ce matin, luxe des luxes avec vue sur la mer.
Ramassé de petits galets, ils sont rares, pour un de mes dessins en cours.
Et j’ai rattrapé mon retard pour le journal de bord, je n’avais pas vu le livre blanc qui attendait mes lignes.

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